est probablement l'une des questions que vous nous posez le plus souvent à la brasserie.
Issues du renouveau brassicole américain depuis les années 90, les bières IPA (prononcer i-pé-a) ont à elles seules porté le mouvement de la bière artisanale. Leurs saveurs riches en houblons sont devenues l’emblème de l'anti industriel et séduit les papilles des consommateurs enthousiastes. Ainsi, un nombre important de consommateurs assimilent aujourd'hui IPA à bière de qualité. Il y a un grand nombre de style de bières que l'on peut trouver dans une brasserie artisanale craft, et les IPA en font partie. Ca veut dire quoi IPA ? La version historique pour IPA est "India Pale Ale", c'est à dire les bières blondes brassées pour être acheminées dans les Indes. Souvenez vous de cette période de l'histoire où la Grande Bretagne était une importante puissance coloniale. Les brasseurs avaient observé qu'un surplus de houblons dans les barriques transportées par bateau contribuaient à une bien meilleure conservation. Ainsi, que ce soit pour abreuver les marins ou pour approvisionner les comptoirs à destination, les barriques ont alors été remplies avec des bières plus houblonnées. La version moderne pourrait se décrire par "une bière IPA est une bière artisanale plus riche en houblons que d'autres" et nous vient du renouveau brassicole américain depuis les années 90. Les brasseurs ont alors commencé à développer des recettes de bières avec plus, et parfois beaucoup plus de houblon, mais cette fois dans un objectif de développer les flaveurs et complexités aromatiques. Parallèlement au renouveau brassicole, on a vu partout dans le monde se redévelopper une agriculture brassicole, avec les céréales bien sur, mais aussi les houblonnières. Fruit des sélections variétales et portées par l'exigence croissante des brasseurs, les houblonniers proposent des houblons de plus en plus riches en huiles essentielles, et de plus en plus aromatiques. Et c'est ainsi que les IPA sont devenues partout dans le monde, ces bières craft reflet du savoir faire des brasseurs et de l'ensemble de la filière. En résumé, de nos jours une bière IPA est gage de saveurs riches et complexes, symbole de bières de qualité. Pour aller plus loin ? Une bière IPA est elle toujours très amère ? Il y a eu pendant quelques années un "effet de mode" de renforcement de l'amertume percue dans les bières IPA. Chez AD LIBITUM, nous préférons l'équilibre et nos IPA sont plutôt aromatiques, c'est à dire que nous préférons employer ces variétés de houblons de manière à développer les flaveurs de nos bières. Un parallèle peut être fait avec le thé > chacun sait que si on infuse trop longtemps et dans un eau trop chaude, le thé est amer et astringent. A l'inverse, une eau moins chaude et une infusion à la durée contrôlée permet aux meilleurs thés de s'exprimer. Ainsi, pendant le brassage et la fermentation de nos bières, nous préférons le DRY-HOPPING, c'est à dire l'ajout de houblons en fin de fermentation et à des températures comprises entre 2 et 15°c. Nous obtenons ainsi plus de saveurs aromatiques.
Les différents styles d'IPA Les IPA modernes donc, se déclinent presque à l'infini. En fonction de l'origine des malts et des houblons, en fonction des levures autorisées, et en fonction du brasseur, chaque brasserie explore à sa façon ce style. On peut toutefois distinguer quelques courants principaux : - West Coast IPA > IPA classiques de la cote ouest des états unis, amertume franche, finale sèche - NEIPA - New England IPA > IPA de la cote ouest des états unis, moins amères, beaucoup plus aromatiques grâce aux variétés de houblons choisies et aux quantités bien supérieures. Elles sont généralement plus douces et onctueuses grâce à l'emploi massif de céréales non maltées et/ou protéiniques comme l'avoine, le blé, le seigne... - Belgian IPA / England IPA / American IPA .. - IPL, les IPA sur base LAGER, ces bières de fermentation basses reflet du savoir faire brassicole Européen ... et tant d'autres...
Le prix des IPA :
Les amateurs le savent bien, une bonne IPA est souvent plus chère qu'une autre bière.
Cela s'explique tout simplement par des couts de revient et de production plus élevés :
- quantité de houblons très supérieures
- variétés de houblons spécifiques bien plus onéreuses
- pertes en quantité, exemple des NEIPA qu'il faut purger tout le long de la fermentation et pour lesquelles on peut perdre jusqu'à 30 % en volume pour assurer un produit final de qualité.
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